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SAMEDI 29 OCTOBRE 2022

SAMEDI 29 OCTOBRE 2022 - UN MOT SUR : NOA'H

Un mot sur… : Noa’h

 

« Parole d’honneur »

 

Parce que l’humanité est pécheresse, D_ieu décide de la détruire. Un homme intègre, Noé, échappe à ce sort funeste et doit construire, sur ordre divin, une arche - sorte de bateau -  dans lequel lui et sa famille trouveront refuge. Il doit également prendre les animaux qui méritent d’être sauvés. Pas tous car ceux qui ont perverti leurs mœurs n’ont pas été admis dans l’arche. 

 

L’idée qui est ici relevée repose sur la manière dont un verset a été tourné. Il décrit le dialogue que D_ieu a eu avec Noé au moment ultime, celui où le déluge allait s’abattre sur l’humanité.

 

« D_ieu dit à Noé : ‘Viens toi et toute ta maison dans l’arche car Je t’ai trouvé intègre de toute cette génération. Parmi tout animal pur, tu prendras sept individus, mâle et femelle ; et de tout animal qui n’est pas pur, deux individus, mâle et femelle » (Genèse 7 :1 et 2).

 

Par pur et impur, il faut entendre casher et non-casher et ce, en se basant sur les injonctions futures qui définiront ce qui sera autorisé et interdit à la consommation.

 

Toutefois le Talmud (Pessa’him 3a) relève une anomalie dans la forme. Pourquoi, lorsqu’il a fallu parler des animaux impurs (non-casher) il n’a pas été écrit : ‘et de tout animal impur, (tu prendras) deux individus…’. L’Ecriture cette fois a choisi la longueur en mettant : ‘et de tout animal qui n’est pas pur etc.’ Pourquoi, la Torah qui partout est avare de ses propos n’écrivant que le strict nécessaire – ce qui engendre l’extrême analyse, coutumière du Talmud – a-t-elle choisi ici de s’étendre outre mesure ?

 

La réponse, le Talmud la donne sous forme de leçon. « Rabbi Yéoshoua ben Lévi enseigne : ‘On ne devra jamais sortir de sa bouche une parole mauvaise car l’Ecriture s’est « tordue » en ajoutant huit lettres et n’a pas fait sortir de sa bouche une parole mauvaise.’ » Ces huit lettres, ce sont celles qui s’ajoutent dans la formule alambiquée utilisée par rapport aux termes simples qui méritaient d’être employés. 

Il est vrai qu’ailleurs, ce mot, « impur », est maintes fois employés. Toutefois, la première fois où il a fallu faire figurer dans la Torah ce concept d’impureté, il a fallu le suggérer plutôt que le dire. Ce faisant, l’état d’impureté n’a évidemment pas disparu mais pour avoir favorisé de le dire de manière détournée, la Torah nous a enseigné le soin à apporter à son langage. Est-il nécessaire d’épiloguer sur cette attitude digne à laquelle la Torah nous invite ? 

Bonne méditation ! Et… bonne action !

Chabbat Chalom

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