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MÉMOIRES JUIFS DE NÎMES

 Eliahou ben Moshe STORPER 

Né en 1923 en Roumanie, dans l’ancienne enclave Austro-Hongroise de Czernowitz, berceau d’un judaïsme dynamique et florissant (ville contenant 120 synagogues avant-guerre), arrêté par les allemands, travailleur forcé dans la mine pendant la guerre, libéré par l’armée rouge dans laquelle il s’engage et combat, participe à la libération de Budapest. Blessé, il apprend la fin de la guerre par la radio sur son lit d’hôpital. Après un projet avorté de combat au Japon, il quitte l’armée sur insistance de sa maman qui souhaitait retrouver son frère à Amiens. Après Amiens, ses pas le guident à Paris, où il y rencontre et épouse Monique MENDEL, institutrice. Elie STORPER et sa petite famille finissent par partir s’installer à Nîmes où vivent déjà ses beaux- parents (M et Mme MENDEL). A l’âge de 40 ans, il succède à son beau-père à la tête de l’Entreprise familiale de courtage en céréales. 

En 1978, un de ses deux fils, Rémy, est victime d’un accident mortel. Au terme d’un courage exceptionnel, d’un investissement énorme de sa personne et d’une abnégation sans faille, il relève la tête, devient président de la Communauté, succédant à M GRUMBACH. 

Pendant son mandat, il rééquilibre les finances de l’ACI, réunifie la Communauté divisée, embelli la synagogue, y fait édifier un mikvé et entreprend de faire rénover complètement le centre communautaire, obtient des subventions des collectivité locales « au forceps », relance et dynamise fortement la vie culturelle juive à Nîmes. Le jour du bal d’inauguration du nouveau Centre Communautaire, il y danse jusqu’à épuisement total, mélange de sa souffrance passée et de la  joie et fierté de son accomplissement. Décédé en 2003, il est inhumé au cimetière israélite de Nîmes. 

Docteur Lucien SIMON

Médecin, le Dr Simon fut professeur honoraire à la faculté de médecine, ancien chef de service de rhumatologie du CHU de Montpellier et président honoraire de la société française de rhumatologie. Membre résident de l'Académie de Nîmes, s'est, entre autres recherches, consacré à l'histoire des

Juifs. Reflet d'un demi-siècle de recherches sur l'histoire des Juifs du Midi et de Nîmes en particulier, le fonds des manuscrits du Docteur Lucien Simon comporte plus de 13000 pages de document divers (manuscrits, photos, photocopies, dactylographies...). Né en 1917, il décède en 2003. La communauté juive de Nîmes et orpheline de sa culture, de son élégance et sa gentillesse. Ses oeuvres sont exposées

au Carré d'Art de Nîmes, don de son épouse, disparue en 2021 à l'âge de 101 ans et doyenne de la

Communauté juive de Nîmes. Tous deux reposent au cimetière israélite de Nîmes.

 Jacques Isaac ben Menahem STUDNIBERG 

Né en 1902, originaire de Varsovie en Pologne, rescapé du camp d’AUCHWITZ, il arrive à Nîmes à la fin de la guerre, vit au rez-de-chaussée de la Synagogue et exerce pendant plusieurs décennies, la fonction de Shamash. De condition modeste, mais vaillant et courageux, il complète ses ressources en effectuant des livraisons, pour le compte du charbonnier de la roue Roussy. 

Dans les années 50, son épouse pianiste, joue de l’orgue lors des Offices, à la synagogue. Personnage singulier, rajoutant l’hiver, des bûches pour attiser le feu du poêle à bois, pendant les Offices du samedi matin, doté d’une connaissance extrême de la Torah et du Judaïsme, passionné d’astrologie, il établit le thème astral de chaque enfant effectuant sa bar-mitsva.

Il brille également par son humour et sa finesse d’esprit. Il répond avec délice, sourire en coin, aux réprimandes sur son manque de vigilance, à propos des livres de prières disparaissant de la synagogue : « tant pis pour ces voleurs, ils seront à présent obligés de prier ». Il décède en 1979. Le jour de ses obsèques la communauté toute entière récite le Kaddish, à l’unisson. Il repose au cimetière israélite de la rue André Simon. 

 Aimé Chmouel ben Yeoudah GRUMBACH 

Né en 1910, originaire d’Alsace, Président historique de l’ACI, durant plus de 40 ans, réorganise la Communauté de Nîmes, gère l’arrivée massive des sépharades au début des années 60. Il développe le culte Israélite Nîmois, rénove la synagogue, entretien des relations étroites avec les municipalités successives. Entrepreneur dans le textile, il investit énormément de sa fortune personnelle au service de la Communauté juive. Investi dans le développement de la ville de Nîmes, Vice-Président du club de foot professionnel, Nîmes Olympique, c'est lui qui lance Jean BOUSQUET, qui deviendra le président de l'entreprise CACHAREL et maire de Nîmes. Malade, il décède en 1985. Le Centre Communautaire qui portait le nom de sa défunte épouse, Sarah GRUMBACH, est rebaptisé alors en 1988 : « Sarah et Aimé GRUMBACH ». Une rue de Nîmes porte également son nom et son prénom. Son épouse, Sarah, fut une Présidente emblématique de la WIZO de Nîmes. 

Joseph Yosef LAZIMI

Originaire du Maroc, expert-comptable, professeur de Talmud Thora et ministre Officiant de la synagogue, pendant 40 ans. Doté d’une connaissance parfaite de la Thora et des lois du Judaïsme, il prépare et emmène toute une génération d’enfants à la Bar-mitsva, leur apprend l’hébreu, des chants, les lois juives, la Thora. Respectueux des origines Ashkénazes de la communauté de Nîmes, il officie avec des airs de chants de prières, que connaissent les fidèles depuis toujours. Beaucoup de fidèles àNîmes se souviennent et lui doivent de savoir prier. Omniprésent, il ne rate jamais un Office et se

rend disponible pour le Kaal tout au long de sa vie. Il décède en 2020, à l’âge de 92 ans, en Israël, où il s’était installé depuis 10 ans.

Rabbin Roger KHAN

Né en 1917 à Provins (Seine et Marne), il intègre l’école rabbinique de paris à l’âge de 29 ans. Rabbin de Nîmes entre 1973 et 1975. Il est à l’origine des repas communautaires du mercredi au Centre Communautaire, où il suggère aux enfants du Talmud Thora de rester déjeuner, puis leur propose des activités l’après-midi. Plus tard, les parents emboîteront le pas à leurs enfants.

Il crée un journal communautaire hebdomadaire, de couverture « bleue » du bleu du drapeau Israélien, qu’il nomme à travers un astucieux jeu de mots : « ALONIM », אלונים†qui signifie « prospectus » en hébreu, mais également « Allo Nîmes » ! Des informations communautaires s’y trouvent, des articles

écrits par les adultes, les enfants, de l’humour et de la tendresse. Il fait également éditer un petit livret des prières du matin qu’il distribue aux enfants du Talmud-Thora. Il aime les enfants, il leur apprend et leur fait jouer devant les parents séduits, des pièces de théâtre costumés, reproduisant les histoires de Pourim et Hanouca.

En dépit de ses activités, il trouve le temps d’apprendre le tissage, sa passion, son rêve. Il part s’installer en Israël avec sa famille, en 1979.

Une nouvelle vie de bonheur commence. Il partage son temps entre son métier à tisser et l’étude. Il réalise des taliths, des « mantelés », des rideaux d’Arche sainte et autres... Il peut enfin donner libre

court à ses talents artistiques et ses réalisations sont de véritables oeuvres d’art. En février 1986, la maladie l’emporte par une nuit d’orage (le jour anniversaire de la mort de Moshé Rabbeinou).

Paul Makhlouf BENGUIGUI

Né le 27 février 1938, à Frenda en Algérie, il devient Président de l’ACI, à la fin des années 80, il quitte la présidence en 2020. Il est à l’origine du changement de nom de ACI en ACING (Association Cultuelle

Israélite de Nîmes et du Gard). Plusieurs chantiers à son actif, tels l’acquisition de Sefer Thora, l’augmentation des places assises dans la synagogue, le défrichage complet et nettoyage du jardin, la

construction d’accès et de sortie anti-incendie, la repeinte des murs intérieurs du bâtiment, de la salle de prière, la réfection complète des sanitaires et du mikvé, la climatisation de la synagogue l’installation

de caméras de surveillances, l’équipement du personnel de sécurité, l’informatisation du secrétariat, la communication par email aux fidèles, l’accès à la synagogues par un système de code mécanique,

l’installation d’une Hanoukia éclairée donnant sur la rue Roussy, la création d’un point kasher à l’intérieur de la synagogue, puis l’édification d’une supérette kasher rue de Beaucaire, l’acquisition de

livres de prières pour chaque fête, la remise en état complète du cimetière juif, par la création d’allées bétonnées, la réfection de chaque tombe, la création d’une salle de recueillement et de prière. C’est

par ailleurs lui, qui obtient de la Mairie de Nîmes en 1970, la concession perpétuelle au cimetière du Pont de Justice et du Carré mixte 15 ans plus tard.

Il s’investit dans la Hévra Kadisha, omniprésent auprès des familles endeuillées, travaille en collaboration et harmonie avec les organisations juives de Nîmes, organise le culte, entretient d’étroites

relations avec les autorités municipales, départementales et régionales.

Il acquiert dans les dernières années de sa présidence, afin d’habiter à proximité de la synagogue, un appartement rue Roussy, dont M Guy LAICK dira dans un humour savoureux, que « cet appartement

était sa résidence secondaire, sa résidence principale étant…. La synagogue !!

Il quitte la Présidence, en laissant derrière lui la satisfaction du travail accompli.

La Communauté juive de Nîmes, lui doit sa pérennité, son bien-être, sa notoriété.

Aimé Yeoudah TORDJMAN

Originaire de la ville de Palikao en Algérie, exerce la profession d’agent des PTT, responsable syndical de Force Ouvrière.

Il est ministre officiant pendant 4 décennies à la synagogue de la rue Emile JAMAIS à Nîmes, puis à la Rue ROUSSY lors de la réunification de la communauté, en 1988. Il prépare et emmène de nombreux enfants à la Bar-Mitsva, toute sa vie durant, il accompagne les familles endeuillées, visite les malades et les prisonniers, mène des Seder communautaires. Il fut un homme de bonté, de proximité, de prière et de respect de l’humain, répondant présent à toutes les sollicitations, se rend disponible sans compter. La maladie l'emporte, il décède le 24 avril 2000 (19 Nissan 5770), en plein milieu de Pessa'h, à l’âge de 76 ans. Sa tragique et subite disparition endeuille toute la communauté. Il est inhumé au cimetière juif de la rue André Simon. Son épouse, Yvette Nedjma, née COHEN, l'ayant accompagné de façon admirable, tout au long de ses activités communautaires, décède deux ans, plus tard, à 76 ans également. Un hommage perpétuel est rendu à Aimé Yeoudah TORDJMAN, en effet, la salle de la synagogue, jouxtant celle de prière, porte son nom.

Rabbin Eliaou ELKIESS

Arrivé à Nîmes en 1979, à l’âge de 27 ans, tout droit sorti de l’école Rabbinique, il prend ses marques et petit à petit impose son style. Son créneau, la jeunesse, il est convaincu que fédérer la jeunesse revient à dynamiser la Communauté. Jeune d’esprit, également proche des enfants, il n’hésite pas à ôter ses chaussures et à jouer au foot avec les bambins du Talmud-Thora au Centre Communautaire, à la récréation. Pendant les vacances scolaires de pâques 1980, il organise un séjour de 4 jours dans les cévennes, une trentaine de jeunes ados de la communauté, partent sous sa conduite, en vélo à la montagne, dans une ferme mise à disposition par une coreligionnaire, Sylvie BOREL. Au programme, excursions, baignades, grillades, rigolades, feux de camp, mais aussi recueillement, prières, tout le monde revient de ce séjour les yeux remplis d’étoiles et personne ne l’a oublié. La synagogue se rempli tous les vendredis soir, d’une jeunesse pétillante.

Le Rabbin ELKIESS crée un rayon casher dans une supérette de la rue de Beaucaire. Pendant son mandat à Nîmes, il rencontre Myriam BOUSKILA à Marseille et l’épouse. Il quitte Nîmes en 1984 pour Nice.

Il est actuellement le responsable national de la cacherout auprès du Consistoire Central, candidat au poste de Grand Rabbin de France.

Rabbin Philippe Benyamin HADDAD

Diplômé de l’école Rabbinique de Paris en 1982, succède au Rabbin ELKIESS en 1984. Il impose également son style. Son créneau : le chant, la guitare et la culture. Il comprend que beaucoup de juifs

de Nîmes aiment vivre leur judaïsme autrement que par la prière et la synagogue, il perçoit ce besoin de savoir de se cultiver, il organise des conférences au Centre Communautaire, des repas sabbatiques

et autres moments de convivialité. Il s’attèle à achever un chantier initié par son prédécesseur, le Mikvé. Sous son rabbinat et la présidence de M STORPPER, le Mikvé de Nîmes est reconstruit et

fonctionnel, équipé de douches et sanitaires. Ses interventions lors des offices sont émaillées d’humour. Il tente le lancement d’un journal communautaire, qu’il nomme « l’Echo à Nîmes », (les Cohanim).

Durant toute sa vie, il écrit quelques livres, donne des conférences. Sa culture est immense. En 2000, il frôle la mort, dans l’incendie criminel de sa synagogue, en région parisienne. Il officie depuis 2014, contre toute attente, dans une synagogue libérale, à l’ULIF de la rue Copernic à Paris.

Rabbin David TEMAM

Né en 1933 à Batna, Algérie, Militaire de carrière, commandant Aumônier dans l’armée de terre, il s’installe à Nîmes dès sa retraite, devient pendant quelques années Rabbin de Nîmes, à la fin des années 80, début des années 90. Il est également Moel et Choh’et. Aumônier des prisons, il veille à ce que les prisonniers juifs de la région, et les malades des hôpitaux, soient pourvus en liturgie et en nourriture casher. Ses prises de paroles lors des Offices, révèlent une connaissance parfaite de la Thora. Il réussit à faire venir à Nîmes, le Rabbin BRAHAMI, aumônier en chef des Armées Françaises et rédacteur d’une collection de livres de prières : « L’arme de la parole ». Celui-ci encensera le Rabbin TEMAM, admirant son professionnalisme, sa connaissance du judaïsme et de l’Armée. David TEMAM décède prématurément le 12 mai 2011, il est inhumé au cimetière Israélite de Nîmes. Le 29 mars 2012, une cérémonie se déroule à la Synagogue de Nîmes, l’Aumônerie israélite de France lui rend un vibrant hommage, conduit par Messieurs les Aumôniers, Haïm Harboun, Ary Samoun et Philippe Choucroun.

William Sassi Isaac HALIMI

Né en 1946, il est depuis plus de 30 ans, le responsable du culte à la Synagogue de Nîmes et au sein du Conseil d’administration. Originaire de Constantine en Algérie, il arrive à Nîmes depuis Avignon où il vivait. Il a su se rendre indispensable par sa connaissance parfaite des membres de la Communauté de Nîmes, sa mémoire des noms et filiations est remarquable. Il est celui sur qui on peut toujours compter, pour une veillée funèbre, pour une présence lors des azguerot, à la synagogue ou au cimetière. Il est membre de la Hevra Kadisha, il conduit les Offices en l’absence de Rabbin, il est le gardien de la Halakha. Il est un guide spirituel de notre Communauté, sa présence à la synagogue sécurise les fidèles, son absence est toujours un vide, car il lance les chants, les prières, il est en outre doté d’une belle voix, chaude, puissante et harmonieuse. Il fait partie de ses dirigeants communautaires, manifestant une abnégation sans faille, toujours au service des fidèles. Tendez l’oreille pendant les Offices, vous l’entendrez au moins une fois égrener une remarque désopilante… Car ce Monsieur a autant d’humour que de talent.

Isaac BORENSTEIN

…ou Izie BORNE pour les intimes. Fils d’un diamantaire d’Anvers, résistant, arrêté en 1943 à Grenoble par la Gestapo, refusant de parler sous la torture, il est envoyé au camp de Drancy, puis d’Auschwitz, dont il revient miraculeusement. Son parcours le conduit à Nîmes ou il s’installe avec sa famille, devient commerçant en prêt à porter. Marqué et meurtri, il consacrera toute sa vie à la vigilance et la lutte contre l’antisémitisme. Il arbore son numéro d’immatriculation sur l’avant-bras, comme un signal d’alarme pour les uns et les autres, une revanche sur l’Histoire pour lui. Il est toute sa vie durant, le représentant local du CRIF, collecte des fonds, des informations destinés à cette lutte, cette cause. Il est le relais, l’interface de la vigilance et de la sécurité de la Communauté juive. Passionné de musique yiddish, il chante puissamment avec un trémolo dans la voix, témoignage vibrant de sa souffrance passée. Chacun se souvient de son chant du Kol Nidrei à Yom Kippour, chaque année. Il décède en janvier 2016, à l’âge de 93 ans, sans laisser de successeur, personne n’étant manifestement à la hauteur de son combat. Chevalier de la Légion d’Honneur, décoré de la médaille de la ville de Paris échelon Grand Vermeil, par Anne Hidalgo, il est l’oncle de la Ministre Française du Travail en 2021, Elisabeth BORNE. Il est l'un des derniers témoins directs de la Shoah.

Adolphe Issac Jacob CREMIEUX

Adolphe Crémieux, né le 30 avril 1796 à Nîmes et mort le 10 février 1880 à Paris, est un avocat et homme politique français, dignitaire de la franc-maçonnerie, promoteur de l’Alliance israélite universelle et fondateur de l’École normale israélite orientale. Ami de l’abbé Grégoire, il en prononce son éloge funèbre. À Nîmes, son père David crée avec son frère Élie le négoce de soieries « E. Crémieux et frères » et joue un rôle actif dans la vie politique municipale. Sa société dépose son bilan en 1797 et il est arrêté pour faillite frauduleuse. Sa maison est pillée en 1819 et il meurt ruiné la même année ; Adolphe subviendra aux besoins des siens et leurs dettes ne seront épongées qu'en 1877. Ministre de la justice, Adolphe Crémieux est surtout connu comme l’auteur du décret Crémieux d’octobre 1870 qui attribuait la citoyenneté française aux « indigènes israélites d’Algérie ».

Maurice Moché ACCOS

Moïse Moché Accos, né en 1922 à Tunis, arrive à Nîmes en 1956. Cheminot, il termine sa carrière au sein de la SNCF de Nîmes. Ancien combattant, décoré de la « croix de guerre avec étoile de vermeille

», il participe au « débarquement de Provence » dans la baie de Saint-Tropez en août 1944, combat au Monte-Casino, à Aquafondata-San-Elia en Italie, puis participe aux forces françaises stationnées en Allemagne en 1945. Il est le tout premier sépharade, au sein d’une synagogue exclusivement de rite ashkénaze, il s’y intègre par sa gentillesse, sa discrétion, son respect du prochain. Il ne manquera jamais un Office, jusqu’à la fin de sa vie. C’est régulièrement vêtu de son costume blanc et son appareil photo en bandoulière, qu’il emmène et va chercher quotidiennement, son fils ainé, Elie, à l’école. Une élégance remarquée. Il succède à Jacques Studniberg, comme Shamash de la synagogue, pendant plus de 3 décennies. Il dira lui-même avec un délicieux sens de l'autodérision, que "sa carrière de shamash fut aussi longue que sa carrière professionnelle", puis il cesse cette fonction pour se consacrer aux soins de son épouse malade et handicapée. Il continue de venir aux Offices, égaye la synagogue par sa jovialité et sa bonne humeur. Il devient une figure légendaire et emblématique de la Communauté de Nîmes.

Il occupe toujours la même place au fond de la salle de prière. Un des piliers en bois de la synagogue, marqué à jamais, peut témoigner de sa présence, ayant reçu pendant 62 ans, des coups de la chevalière qu’il portait au doigt. Doyen de la Communauté, Moise ACCOS rejoint le "8 mai 2018" (petit clin d’oeil à la date de la libération du "8 mai 1945" à laquelle il a participé), son épouse qui l’attendait depuis 1 an au cimetière de la rue André Simon. Son absence pèse encore dans le coeur des fidèles, son célèbre « banou banou », résonne encore lors des offices, son fils Roland nous restitue sa présence, occupant la place de son papa à la synagogue.

Alain Isaac LEVY

Alain Isaac Lévy, originaire de Constantine, en Algérie, ami d’Enrico Macias, s’installe en 1963 à Nîmes avec sa famille, il y exerce la profession d’enseignant au Collège du Mont Duplan. Très vite, il s’investit au sein de l’ACI et du Centre Communautaire, en tant que Trésorier, il donnera jusqu’à la fin sa vie, de son temps au service du judaïsme nîmois, notamment au Centre Communautaire, au sein d’une équipe dirigeante d’une efficacité absolue. Deux adjectifs, utilisés à son égard par l’ensemble de la Communauté juive, le suivront jusqu’à la fin de sa vie : « gentillesse », « disponibilité ».

Il prend en charge pendant 30 ans, la responsabilité et la direction de la Hévra Kadisha, avec une infinie conscience, un don de soi hors du commun, à l’instar de sa mère et grand-mère maternelle, qui lui transmettent la flamme de cette si grande mitsva.

Il travaille pour se faire, en harmonie avec sa soeur, Mme Anny Saadoun, animée de la même flamme, qui dirigera autant de temps et avec autant de conviction, la partie féminine de Hévra Kadisha. Victime de deux AVC successifs, il se relève à chaque fois pour jusqu’au bout, continuer sa mission au Centre Communautaire. Il décède d’un cancer qui le foudroie en novembre 2015, à l’âge de 83 ans, laissant derrière lui une absence jamais comblée. Son épouse Lydie, honore aujourd’hui la mémoire de son mari, en continuant à s’investir au Centre Communautaire, en dépit de son âge avancé. Isaac LEVY est inhumé au cimetière Israélite de la rue André SIMON.

Aaron SAADOUN

Né en 1933, originaire de Constantine, il s’installe à Nîmes en 1965 avec sa famille, il est enseignant au Collège Romain Roland à Nîmes. En 1968, lors de la Brit-Mila de son 3ème enfant, le Président Grumbach lui propose d’intégrer le conseil d’administration de l’ACI. Il rejoint l’Association, en devient très vite le secrétaire adjoint, puis secrétaire général, puis un des vice-présidents. Bras droit du Président Grumbach, celui-ci lui confie fréquemment la rédaction de ses prises de paroles publiques. Titulaire du diplôme de directeur de centre de vacances, il se voit proposer la direction du Centre Communautaire dont il prend la présidence entre 1970 et 1999. Les membres de la Communauté se plaisent à intituler cette période, « l’âge d’or du Centre ».

Des conférences, des manifestations culturelles, un groupe dynamique de jeunesse, les activité permanentes du Mercredi suivant le repas communautaires d’environ 120 convives par semaine, repas confectionnés avec dévouement par Mesdames Gisèle BENHAMOU, Liliane COHEN, Lydie LEVY et Anny SAADOUN, l’organisation des fêtes de Hanouca et Pourim, les seder communautaire et repas sabbatique, l’accueil de jeunes des communautés voisines, l’équipe de football, de volley-ball du Maccabi (entrainées et conduites par Messieurs William COHEN et Patrick KLEJMAN) les diverses sorties communautaires.

L’exposition « 100 ans de vie juive à Nîmes » à la chapelle des jésuites qui attira 5000 visiteurs, une grande manifestation et une pétition d’envergure contre le boycott des athlètes israéliens aux jeux Méditerranéens, réunissant plus de 10.000 signataires, les séjours de jeunes au ski et à la campagne. Le festival du film juif et israélien et de nombreuses manifestations culturelles, sous l’impulsion de M Jacques LEVY, membre du bureau du Centre Communautaire, référence en matière de culture. Aaron SAADOUN, devient dans le même temps, Président du comité nîmois de l’AUJF, organisant avec succès plusieurs manifestations de collectes de fonds, Vice-président régional et élu au comité national du FSJU. En 1982, une Radio Culturelle de Nîmes, l’invite à raconter l’histoire de la création de l’état d’Israël, pendant un mois, il prend l’antenne une heure durant et il raconte…. Fait rêver les auditeurs. Sa profession d’enseignant, l’amène à devenir professeur de Talmud-Thora pendant quelques années. Il se retire, laissant derrière lui, un héritage communautaire fort…. Et… beaucoup de belles rencontres, de mariages, d’enfants et petits-enfants, parmi les jeunes de la Communauté.

Jacques Yaacov LEVY

Né à Bône en Algérie en 1929, professeur d’Anglais, Jacques Lévy, après avoir enseigné à Sétif jusqu'en 1962, rejoint Toulouse où il poursuit sa carrière avant de s'installer à Nîmes.

Référence en matière culturelle, il s’investi dans la culture au sein du Centre Communautaire de Nîmes. On lui doit entres autres, l’organisation du festival du film juif et israélien en 1987 à Nîmes, l’exposition « 100 ans de vie juive à Nîmes » en 1989, visitée par plus de 5.000 personnes, diverses manifestations historiques et culturelles, qui font connaître au grand public, la culture juive et notamment nîmoise. Il crée en 1980, un festival de musique classique à Nîmes, qu’il nomme « Octobre musical », festival repris après son décès par Mme Marie-Claude Chevalier, qui le rebaptise « l’Automne musical », festival toujours actif. Il organise en 1993, une grande manifestation et une pétition d’envergure contre le boycott des athlètes israéliens à la 12ème édition des jeux Méditerranéens, organisée en Languedoc Roussillon, réunissant plus de 10 000 signataires. Il fonde en 1998, le Cercle Culturel Adolphe-Isaac Crémieux, destiné à promouvoir l’histoire du judaïsme Nîmois. Il se déploie également fortement dans deux autres domaines : la peinture et la musique. Élu en 2001 à l'Académie de Nîmes, il succède au Docteur Lucien Simon. En novembre 2009, à son initiative, un colloque international intitulé « Les Juifs d'Algérie, de l'enracinement à l'exil » se tient à Nîmes, au Centre Culturel Pablo Neruda et à Montpellier, à l'université Paul Valéry.

Très affaibli par la maladie à l'époque du colloque international, Jacques Lévy décède un an après, le 2 septembre 2010.

Personne ne lui succédera, la barre « étant trop haute ».

Né à Bône en Algérie en 1929, professeur d’Anglais, Jacques Lévy, après avoir enseigné à Sétif jusqu'en 1962, rejoint Toulouse où il poursuit sa carrière avant de s'installer à Nîmes.

Référence en matière culturelle, il s’investi dans la culture au sein du Centre Communautaire de Nîmes. On lui doit entres autres, l’organisation du festival du film juif et israélien en 1987 à Nîmes, l’exposition « 100 ans de vie juive à Nîmes » en 1989, visitée par plus de 5.000 personnes, diverses manifestations historiques et culturelles, qui font connaître au grand public, la culture juive et notamment nîmoise. Il crée en 1980, un festival de musique classique à Nîmes, qu’il nomme « Octobre musical », festival repris après son décès par Mme Marie-Claude Chevalier, qui le rebaptise « l’Automne musical », festival toujours actif. Il organise en 1993, une grande manifestation et une pétition d’envergure contre le boycott des athlètes israéliens à la 12ème édition des jeux Méditerranéens, organisée en Languedoc Roussillon, réunissant plus de 10 000 signataires. Il fonde en 1998, le Cercle Culturel Adolphe-Isaac Crémieux, destiné à promouvoir l’histoire du judaïsme Nîmois. Il se déploie également fortement dans deux autres domaines : la peinture et la musique. Élu en 2001 à l'Académie de Nîmes, il succède au Docteur Lucien Simon. En novembre 2009, à son initiative, un colloque international intitulé « Les Juifs d'Algérie, de l'enracinement à l'exil » se tient à Nîmes, au Centre Culturel Pablo Neruda et à Montpellier, à l'université Paul Valéry.

Très affaibli par la maladie à l'époque du colloque international, Jacques Lévy décède un an après, le 2 septembre 2010.

Personne ne lui succédera, la barre « étant trop haute ».

Jeanine Esther GHANASSIA

Née Jeanine Draï en 1946 à Mascara, Algérie, infirmière au CHU, mariée à limoges, arrive à Nîmes en 1976, prend sa retraite en 2002.

Elle s’investit dans la Communauté de Nîmes, sa vocation d’infirmière lui conférant un certain goût pour l’humain et le social, elle intègre l’équipe de la Hevra Kadisha, où elle officie encore à ce jour.

Elle confectionne des linceuls de ses propres mains, à partir de vieux draps. Puis elle crée à Nîmes le Réseau EZRA, en duo avec Mme Anny SAADOUN, organisation d’aide aux démunis israélites. Le réseau est à ce jours plus que jamais actif. Elle multiplie les contacts, trouve des mécénats et autres subventions, distribue régulièrement des colis alimentaires, notamment à l’occasion de pessa’h. Elle collecte également des objets, des vêtements et autres meubles, qu’elle distribue aux nécessiteux. Elle prend en 2005, la Présidence du Centre Communautaire, succédant à M Fabien BRAMLY, elle le rénove, le développe, l’informatise, repense et réalise la décoration intérieure, crée un lieu d’habitation au premier étage, sécurise l’édifice, équipe les locaux de caméras de surveillance, fait sonoriser l’ensemble. Puis elle embauche du personnel permanent afin d’assurer la continuité des repas communautaires du mercredi et autres manifestations. Elle crée un bulletin d’information hebdomadaire, qu’elle envoie à la communauté par email.

Afin de maintenir une activité permanente, elle fait préparer au Centre communautaire, les repas des seder de pessa’h, pour le compte des communautés voisines, sous surveillance de Cacherout. Elle organise chaque année les seder communautaires à l’occasion de Roch Hachana et Pessa’h. En 2018, à 3 reprises, elle accueille 30 jeunes de la ‘Hazac, pour un shabbat plein, sous la direction de leur guide, Rav Menahem ENGELBERG. Elle invente, innove, pendant l’épidémie de 2020 – 2021, elle imagine et crée les repas casher du mercredi « à emporter », maintient le lien coûte que coûte avec les fidèles. Elle confectionne elle-même le pain. Sous sa présidence, le centre communautaire reste le joyau de la vie culturelle juive à Nîmes, le lieu de convivialité, de rencontre. En pénétrant dans les locaux, on y sent immédiatement l’histoire de la vie juive Nîmoise qui s’y est déroulée au fil du temps. Omniprésente, investie, son mari lui demande parfois, avec un humour caustique : « à quand le lit de camp au Centre Communautaire ? ». Jeanine Ghanassia marque fortement l’histoire du Centre Communautaire, ayant hérité d’une difficile période, liée à « l’exode » de la jeunesse Nîmoise, mais elle a été, est, et sera, de par la puissance de son investissement personnel, à la hauteur de la tâche et bien au-delà.

Claude Haïm SICSIC

Né en 1935, à Oujda, ville frontière entre la Maroc et l’Algérie. Père de 3 enfants et époux d’Huguette SICSIC, qui fut pendant de longues années, Présidente de la WIZO Nîmoise.

Il s’installe à Nîmes en 1969 où il exerce pendant 30 ans, la profession de représentant en produits cosmétiques l’Oréal.

Très vite, il s’investi sans compter au sein de la Communauté Juive de Nîmes, dont il devient le Secrétaire Général, puis le Vice-Président.

Actif, omniprésent, il se démène pour organiser la vie communautaire et diffuser l’information, aux fidèles. Très averti, des supports modernes de communication, il crée en décembre 2008, un blog informatique (ancêtre du site internet), qu’il nomme « le blog de Clause SICSIC ». Lors de sa première parution, il y écrit ces quelques mots : « Responsable communautaire, j'ai souhaité créer avec ce blog, le lien humain et amical qui nous fait tant défaut dans ce monde égoïste ». Un an plus tard, le blog avait reçu plus de 22.000 visites. Il écrit alors sur son blog : « Je vais continuer. Pourquoi ? Parce que la communauté de Nîmes a besoin de se connaitre, de se rencontrer, de parler et surtout de s'unir autour du dénominateur commun : Israël et le Judaïsme.»

Je pense en toute modestie que ce Blog apporte quelque-chose aux personnes qui viennent y chercher…au fait : y chercher quoi ? Peut-être pourriez-vous me le dire, vous qui venez régulièrement, ce que vous y cherchez. Cela m’aiderait beaucoup à rester dans une ligne qui conviendrait à la grande majorité d’entre nous.

Alors merci pour ce que je crois être un succès. C’est à vous tous que je le dois et j’espère, avec l’aide de Dieu, continuer le plus longtemps possible.

Chaque semaine, il diffuse des informations communautaires, des commentaires de la paracha de la semaine, des horaires des offices, des entrées et sorties de Shabbat, des photos, de l’actualité, des évènements, mais aussi de l’humour. Son blog est inventif, complet et devient vite la référence hebdomadaire attendue de la Communauté juive de Nîmes. Il y insère notamment un « calendrier juif perpétuel », au sein duquel on peut y trouver les dates des fêtes, les horaires de shabbat, effectuer divers calculs et conversions de dates, des annexes et plusieurs outils ludiques.

La maladie l’emporte à l’âge de 78 ans, le 10 décembre 2013. Sa disparition endeuille toute la Communauté et donne à nouveau la triste impression, qu’il faudra une fois de plus, tout recommencer sans lui. Il est inhumé au cimetière Israélite de la rue André SIMON.

 Maurice Moshe Ben Yaacov SMADJA 

Maurice Smadja, nait le 1 avril 1922 à Perrégaux (département d’Oran Algérie) Intéressé par la mécanique, il incorpore l’école des mécaniciens de la marine à St Mandrier (près de Toulon) le 6 avril 1938. Il en sort avec un diplôme de spécialiste des moteurs diesel. Quand la seconde guerre mondiale éclate il est incorporé sur le sous-marin « Jules Verne » puis sur « Le Béarn » afin de combattre avec les forces alliées. Il finira la guerre avec le grade de quartier maître. 

Démobilise il continue sa carrière de spécialiste des moteurs diesel dans les chemins de fer d’abord à Biskra (département de Constantine en Algérie) puis à Perrégaux, Valence en 1962 et enfin Nîmes de 1968 à 1979. 

Après avoir contribué à la construction de la synagogue de Valence avec ses beaux-frères, dès son arrivée à Nîmes, il propose ses services à la synagogue rue Roussy, d’abord avec M. Aimé GRUMBACH puis en étroite collaboration avec messieurs Elie Storper et Claude SICSIC. Il devient trésorier de l’ACING pendant de longues années et s’investit au quotidien dans la gestion de la synagogue : représentations au consistoire central, montage et démontage de la Soucca, vente des Matsot pour Pessah, dépannage en tout genre…. 

Conscient des difficultés financières que traverse la Communauté, il s’investi. Il fabrique de ses propres mains la table pliable et amovible de la Hevra Kadisha, encore utilisée de nos jours, il dirige cette même Hevra Kadisha, pendant quelques décennies. 

Il fait repeindre le Centre Communautaire à ses frais, pour y accueillir une génération d’enfant en âge de fêter leur bar-mitsva. 

Il s’occupe inlassablement du cimetière André SIMON, négociant son extension. 

Il s’est éteint le 14 juin 2011. 

 Anny Rivka SAADOUN 

Née Anny LEVY en 1936, à Guelma (Algérie), elle s’installe à Nîmes en 1965 avec sa famille où elle commence une carrière à la Jeunesse et aux Sports, puis documentaliste et conseillère d’éducation au Collège Jules Vallès à Nîmes. On ne peut dissocier Anny de son mari Aaron, comme on ne peut dissocier ce couple de la période dite de "l’âge d’or du Centre Communautaire". Anny SAADOUN est de toutes les activités cultuelles, culturelles et sociales, elle laisse une trace indélébile dans la communauté mais aussi, auprès de chaque juif de Nîmes. Anny SAADOUN est le pilier des activités du Centre Communautaire, de la WIZO, du FSJU, du cercle Adolphe CREMIEUX, de la chorale RENANIM et tant d'autres choses ! On peut dire que chacun d'entre nous, se rappelle individuellement de sa relation avec elle, de son écoute, de sa porte toujours ouverte. Avec une énergie inépuisable, elle transmet sa générosité, enseigne aux jeunes filles, leur apprend à confectionner les Hallot, préparer des Bar-Mitsva entières, organiser des célébrations dans le bénévolat le plus absolu. Pendant des décennies, Anny SAADOUN est la responsable de la Hevra Kadisha avec son frère Alain Lévy, offrant à chacun réconfort et sérénité du départ, dans la belle tradition juive. Sa dernière contribution (et non la moindre), fut la création du réseau Ezra, associée à Mme Jeanine GHANASSIA, réseau d’entraide pour les personnes en difficulté dans la communauté. Comme à son habitude, elle dépense son énergie sans compter pour obtenir des subventions, soulager et aider chaque personne dans le besoin. Son héritage marquera à jamais la Communauté Juive de Nîmes, enfants, plus grands, et anciens. Lors de son décès en Juillet 2020, beaucoup de membres de la communauté déclarent "perdre une deuxième maman". Anny SAADOUN repose au cimetière israélite André SIMON et continue de veiller avec toute sa gentillesse et son sourire éternel, sur sa famille et sur la communauté juive de Nîmes, qu'elle a tant aimé. 

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